Pour « bien être », il faut « bien vivre » !

La notion de bien-être est, actuellement, un argument très mercantile. On saisit l’avantage des mots « bien-être », qui nous promettent d’aller bien, d’aller mieux. Mais le bien-être, c’est trop fréquemment un logo qui estampille le moindre produit, service ou évènement que l’on agite sous des nez crédules. Et ceux qui n’arrivent pas à être biens pourraient presque culpabiliser de leur incapacité à se transformer. De cette notion de bien-être, tout à fait respectable par l’espoir qu’elle porte, je m’attacherai donc au bien-vivre, qui semble davantage emprunt de simplicité et d’immédiateté et intégrée sans difficulté au principe du Yang Sheng. Une logique pour soi au quotidien. Il faut s’attacher à soi et à l’environnement dans lequel on vit.

Vivre en bonne santé, le plus longtemps possible…

La santé est celle du corps, mais aussi du cœur et de l’esprit. Nous sommes là sur les 3 niveaux d’approche de l’acupuncture : les domaines physique, émotionnel/mental/affectif et psychique/spirituel. Nul besoin d’être Chinois pour comprendre que ces niveaux de vie sont universels. Ils sont indissociables les uns des autres, car ils nous constituent. Nous nous devons de les cultiver et de les aimer sans en laisser un de côté ou prendre le dessus. L’harmonie est la clef. Ce sont les trois niveaux de l’Homme : le physique est la Terre, l’émotionnel est l’Homme et le psychique est le Ciel. Pour démarrer un feu, il faut du combustible (bois), le comburant (oxygène) et l’étincelle, une trinité concrète en quelque sorte.

Lâcher prise... est-ce une bonne idée ?

Lâcher la prise qui nous permet de nous maintenir et de ne pas tomber ? Allez dire ça à un alpiniste ou au bébé qui apprend à marcher… Je suis pour le relâchement. Vous n’êtes pas dans un contexte qui permet de lâcher prise. Au quotidien, vous devez répondre aux exigences de la vie, tant professionnelles, que personnelles. Je ne pense pas que vous vouliez devenir ermite et tout lâcher du jour au lendemain. Même le moine a des obligations qui rythment son quotidien. Le relâchement est une notion qui n’est pas occidentale, mais orientale. C’est comment se comporter face aux évènements. Cela ne signifie pas être ramolli mais être disponible quand il faut, où il faut. On retrouve cette nécessiter dans l'Aïkido, afin d'anticper les attaques et de réagir de manière juste, sans se faire une montagne de ce qui va arriver. C'est donc habituer le corps à se relacher. Eviter les crispations et les zones de tensions. Ne pas avoir de blocage physique, qui entraîne immanquablement une forte perturbation de la circulation de l'énergie.